Dans la collection « Économie, travail »
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La crise profonde qui s’est ouverte en 2008 met en question les conceptions économiques orthodoxes et suscite un regain d’intérêt pour les approches critiques. Cet ouvrage propose ainsi une histoire, une présentation et une analyse hétérodoxes – c’est-à-dire critiques et à rebours des théories dominantes – des théories économiques, en mettant en exergue leurs implications politiques.
Les théories économiques prétendent en effet souvent au statut de science exacte, libre de tout jugement de valeur. L’auteur montre au contraire leur fonction idéologique et, plus particulièrement, celle de la science économique officielle, instrumentalisée dans le débat public pour justifier des choix partisans, à l’instar des politiques d’austérité. Il défend notamment la pertinence des théories postkeynésiennes, pour lesquelles la répartition des richesses est au cœur de l’explication de la crise des subprimes et des dettes souveraines.
Ce livre constitue donc à la fois un instrument de compréhension de l’histoire et des implications politiques des théories économiques, un outil de critique des théories néolibérales, et un plaidoyer pour la construction d’une pensée économique alternative.
Sommaire
Introduction. L’économie est-elle une science ?
Chapitre premier. Orthodoxes contre hétérodoxes, un clivage structurant
Chapitre 2. Les classiques au tournant de la révolution bourgeoise
Adam Smith : la division du travail et la répartition des revenus
David Ricardo : valeur, rente et avantages comparatifs
Chapitre 3. Marx et l’anatomie du capitalisme
La théorie de la valeur et l’énigme du capitalisme
La théorie de l’exploitation
Chapitre 4. À quoi sert le modèle néoclassique de concurrence parfaite ?
Les hypothèses néoclassiques sont-elles neutres ?
Le chômage est volontaire
Les marchés financiers sont efficients
La monnaie est neutre
L’équilibre général est optimal
Le libre-échange est mutuellement avantageux
Chapitre 5. Keynes à la recherche d’une théorie générale
Le chômage est involontaire
Les marchés financiers sont inefficients
La demande effective est déterminante
La philosophie sociale de la « Théorie générale »
Chapitre 6. La boîte à outils du « mainstream »
Le débat macroéconomique partiel
Les frontières de l’intervention de l’État
Les néo-institutionnalistes : nouvelles apologies du capitalisme
Chapitre 7. Les héritiers rebelles de Marx et Keynes
Les théories de la régulation
L’actualité des modèles postkeynésiens de répartition des revenus
Conclusion. Où va l’hétérodoxie ?
L’hétérodoxie récupérée
Existe-t-il une hétérodoxie positive ?